UtilisĂ© depuis des siècles par les Orientaux comme remède contre les troubles des reins, l’orthosiphon est une plante originaire du Sud-Est asiatique, rĂ©putĂ©e pour soigner les problèmes des reins et de la vessie. PrĂ©parĂ©es en tisane, les feuilles de la plante contribuent Ă l’amĂ©lioration de la circulation sanguine ainsi qu’au traitement de la cellulite. On l’utilise Ă©galement comme un antibactĂ©rien et un antifongique.
25g
Nom scientifique : Orthosiphon aristatus
Noms communs : thé de Java, moustaches de chat, barbiflora
Nom(s) anglais : Java tea
Classification botanique : famille des lamiacées ( Lamiaceae )
Les différentes formes et préparations : gélules, infusions, extraits liquides
Les propriĂ©tĂ©s mĂ©dicinales de l’orthosiphon
UTILISATION INTERNE
C’est un draineur naturel qui favorise l’Ă©limination des calculs rĂ©naux et biliaires ainsi que de l’acide urique. Il est aussi utilisĂ© dans les rĂ©gimes minceur. Action diurĂ©tique : contribue Ă l’Ă©limination des substances comme l’urĂ©e, le NaCl ; favorise le traitement de l’ hypertension artĂ©rielle ; soulage les coliques nĂ©phrĂ©tiques. Anti-inflammatoire, excellent antioxydant.
UTILISATION EXTERNE
Aucune.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES
Les feuilles de la plante sont utilisĂ©es usuellement dans le traitement de la lithiase et en cas d’inflammation des canaux urinaires, de rĂ©tention urinaire, de problème de foie et de cholestĂ©rol. Grâce Ă la prĂ©sence d’acide lithospermique, l’orthosiphon abaisse le taux d’acide urique sanguin et celui de l’urĂ©e.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES
Les composantes des feuilles de l’orthosiphon que sont le potassium, l’huile essentielle et les polyphĂ©nols confèrent Ă la plante sa vertu diurĂ©tique. ComposĂ©e Ă©galement de flavonoĂŻdes, la plante possède une forte capacitĂ© antioxydante. UtilisĂ©e dans les indications urologiques, elle est indiquĂ©e pour l’Ă©limination rĂ©nale de l’eau, des toxines rĂ©nales ainsi que des dĂ©chets urinaires. Par la prĂ©sence de l’acide lithospermique, elle prĂ©sente des propriĂ©tĂ©s antihormonales. L’orthosiphon est un cholagogue et favorise donc l’Ă©limination de la bile. Il est aussi considĂ©rĂ© comme un adjuvant, dans le cas d’un traitement urinaire mĂ©dicamenteux, par la European Medicines Agency. On le reconnaĂ®t enfin pour ses propriĂ©tĂ©s hypoglycĂ©miantes.
Histoire de l’utilisation de l’orthosiphon en phytothĂ©rapie
Originaire de l’Asie tropicale, l’orthosiphon a Ă©tĂ© traditionnellement utilisĂ© par les Orientaux pour soulager les troubles de la vessie et des reins. Les indigènes de Java prĂ©parent la plante Ă la manière du thĂ©, en faisant sĂ©cher les feuilles et en les utilisant comme infusion. Pendant l’Ă©poque de la colonisation, les NĂ©erlandais Ă©tablis en Inde, ayant compris l’importance et les bienfaits de la plante, imitèrent les indigènes. Ceci explique la prĂ©sence de l’orthosiphon dans la pharmacopĂ©e nĂ©erlandaise depuis 1926. Ce n’est que plus tard, c’est-Ă -dire vers la fin du XXe siècle, que les scientifiques occidentaux ont dĂ©couvert les propriĂ©tĂ©s vertueuses de la plante, notamment de ses feuilles. On peut la trouver en IndonĂ©sie, aux Philippines, en ThaĂŻlande, en Australie ainsi qu’en AmĂ©rique du Sud. Comme la plante a besoin d’un climat chaud et humide, elle ne peut pas pousser dans les pays d’Europe.
Description botanique de l’orthosiphon
L’orthosiphon est un arbuste de 30 Ă 90 cm de haut qui est composĂ© de feuilles acuminĂ©es. C’est une plante vivace possĂ©dant une tige quadrangulaire. Ses fleurs blanches, lilas ou bleues, qui ne fleurissent qu’au printemps, sont disposĂ©es en verticilles. On a donnĂ© Ă la plante le nom de “moustaches de chat” Ă cause de la forme et de la longueur de ses Ă©tamines qui se projettent au-delĂ des pĂ©tales. Les feuilles, au bord dentelĂ©, plus ou moins en forme de losange, possèdent des limbes Ă nervure pennĂ©e. Chaque feuille est tenue par un court pĂ©tiole.
Composition de l’orthosiphon
PARTIES UTILISÉES
Les feuilles séchées constituent la partie essentielle utilisée en phytothérapie.
PRINCIPES ACTIFS
Les flavonoĂŻdes comme l’eupatorine, la cirsimaritine, la salvigĂ©nine, le lutĂ©olol tĂ©tramĂ©thylĂ©ther, la rhamnazine, la scutellarĂ©ine tĂ©tramĂ©thylĂ©ther, l’apigĂ©nol trimĂ©thylĂ©ther et spĂ©cifiquement la sinensĂ©tine [G31], constituent les principes actifs de l’orthosiphon. La plante contient Ă©galement de l’huile essentielle Ă faible teneur (acide lithospermique), des tanins et saponines, des diterpènes et du potassium.
Utilisation et posologie de l’orthosiphon
DOSAGE
Les produits de l’orthosiphon utilisĂ©s en phytothĂ©rapie sont prĂ©sentĂ©s sous la forme de poudre de feuilles sĂ©chĂ©es. Il est recommandĂ© de prendre une tisane Ă un dosage de 20 g/l, 3 fois par jour dans le cas d’un rĂ©gime amaigrissant ou encore pour favoriser les fonctions d’Ă©limination digestives et rĂ©nales. L’orthosiphon est aussi prĂ©sentĂ© en gĂ©lules de 100 mg. Il est recommandĂ© de prendre 2 gĂ©lules 3 fois par jour.
Il est possible de faire sa propre prĂ©paration Ă la maison. Dans ce cas, afin de bĂ©nĂ©ficier des propriĂ©tĂ©s drainantes de la plante, il est conseillĂ© de prendre un extrait en poudre de plantes sĂ©chĂ©es matin et soir. Le dosage est de 400 Ă 600 mg par prise. Il faut savoir que les principes actifs sont solubles dans l’eau.
– Pour la prĂ©paration, on fait infuser de 2 Ă 3 cuillères Ă cafĂ© d’orthosiphon sĂ©chĂ© dans un verre d’eau bouillante. On laisse agir dix minutes, puis on filtre pour le boire. 3 tasses par jour suffisent.
PrĂ©cautions d’emploi de l’orthosiphon
Comme tous les traitements thĂ©rapeutiques, il est nĂ©cessaire de demander l’avis de son mĂ©decin ou pharmacien. Toutefois, on peut dĂ©jĂ dire que la cure Ă long terme d’orthosiphon ne prĂ©sente aucun danger sur la santĂ©.
CONTRE-INDICATIONS
Interdit aux personnes souffrant d’insuffisance rĂ©nale ou cardiaque et aux femmes enceintes ou allaitantes, aux individus souffrant d’une crise de colique nĂ©phrĂ©tique ainsi qu’aux enfants et adolescents de moins de 18 ans.
EFFETS INDÉSIRABLES
Pas d’effet indĂ©sirable connu.
INTERACTIONS AVEC DES PLANTES MÉDICINALES OU DES COMPLÉMENTS
Pas d’interaction connue.
INTERACTIONS AVEC DES MÉDICAMENTS
Par ses propriĂ©tĂ©s diurĂ©tiques, ne pas l’associer Ă des traitements contre l’ hypertension.
Avis du médecin
DES BIENFAITS RECONNUS
On la recommande pour faciliter les fonctions d’Ă©limination digestive et rĂ©nale d’eau, pour traiter l’ inflammation de la vessie ou des reins ou encore pour le drainage. L’orthosiphon est Ă©galement utilisĂ© pour le traitement de la goutte et de la cystite. UtilisĂ© Ă long terme, il ne prĂ©sente aucun danger pour les reins, en raison de sa forte teneur en potassium.
AVERTISSEMENT
Lorsqu’on suit une thĂ©rapie, il ne faut pas oublier de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour. Les boissons alcooliques et gazeuses sont fortement dĂ©conseillĂ©es. Il faut aussi Ă©viter les aliments trop salĂ©s et prĂ©fĂ©rer les aliments frais comme les fruits et lĂ©gumes. Les huiles Ă base vĂ©gĂ©tale sont recommandĂ©es dans l’alimentation. Afin d’atteindre ses objectifs, notamment en matière de rĂ©gime amincissant, on ne doit sauter aucun repas. Le sport s’avère ĂŞtre un moyen pour Ă©vacuer rapidement les toxines. Si on constate que le rĂ©gime ne produit aucun effet après 1 semaine, il est conseillĂ© d’arrĂŞter la cure et de consulter son mĂ©decin ou son pharmacien.
La recherche sur la plante
Les recherches scientifiques ont confirmĂ© que le thĂ© de Java possède bien une vertu diurĂ©tique. Les premières Ă©tudes menĂ©es en France ont Ă©tĂ© entreprises vers 1887, mais les rĂ©sultats n’ont Ă©tĂ© confirmĂ©s qu’au dĂ©but du XXe siècle. La prĂ©sence d’acide lithospermique dans les feuilles de la plante contribue au bon fonctionnement du système rĂ©nal, mais aussi Ă la diminution de l’ urĂ©mie. Avec l’expĂ©rience menĂ©e en laboratoire sur un rat, le mĂ©thylripariochromène agit comme un vasodilatateur, ce qui explique l’utilisation de la plante dans le traitement de l’hypertension. AssociĂ© Ă d’autres plantes mĂ©dicinales comme le thĂ© vert ou encore le Shan Zha , le thĂ© de Java dĂ©truit les graisses profondes, remĂ©die Ă la constipation et rĂ©gularise le stress. Les flavonoĂŻdes contenus dans les feuilles de la plante lui confèrent des actions bactĂ©riostatiques et anti-inflammatoires. Des Ă©tudes rĂ©centes ont montrĂ© que les diterpènes contenus dans les feuilles du thĂ© de Java rĂ©duisent la production d’oxydes nitriques.





